Sur cette même base est le clavier musical, qui quelque allongé, est quand même toujours constitué de cinq voyelles, remodelées en consonnes selon les besoins.
Les notes donnent des états de conscience, des états de savoir de l'universel, une connaissance qui passe du toucher tactile jusqu'à l'extase, et où le seul a fusé donne le dernier cri, le ut de volupté.
La musique reflète des états d'âme, des états de connaissance-évidence par devers soi et par devers le monde. Ces états de conscience qui nous traversent, sont des prises de contact avec la palpitation universelle du Cosmos et des objets. Et les cris sont des combinaisons de voyelles, dont chacune représente un état de conscience, et qui en se mêlant forment des synthèses-nuances.
Le savoir est ainsi défini par la musique: une évidence, un état consciencionnel de perception qui dépassant toute idée, nous met en contact avec les essences, nous plonge en si total savoir, et que le son est parole et a tout dit, et la note est devenue Verbe, où bouche et cri sont la même chose, où son est parole, et où la parole chante.
La parole humaine n'est que le résultat d'une longue déformation des choses, compliquées loin des essences, et si loin en fait qu'il n'y a aucune corrélation de nos jours entre le son et la parole de vérité.
Dans la musique, le son fuse, la parole-chair est rendue esprit, a résorbé la chair, et la chair brûlée illumine et jette des feux de vérité — paroles musicales jetant des éclairs, comme la Parole de Dieu sur le Mont Sinaï, entourée de foudres, — sons éclatant comme le tonnerre.
La musique, en créant des fusions dans un creuset de conscience exalté, transsubstancie les lettres, et livre leur quintessence, “ravit en esprit” les voyelles sonores par les notes exaltées.
La musique, c'est la parole, c'est les voyelles à l'état illuminé et transfusé, c'est le dernier cri des lettres, en attendant que la poésie métaphysique suive dans ces traces divines, et la rejoigne en course parallèle.
La musique ne fait que prendre le geste poétique et le porter plus haut, puisque la poésie actuelle ne peut le faire, abatardie qu'elle est par les humains.
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