Le feuillage par quoi passe le vent et qui émet un bruit, ce bruit est fonction de la forme de la feuille et de sa consistance.
La forme donc a une corrélation avec le son.
Inversement le son est résolvable en forme. Et se fait ici une correspondance entre le son et le toucher, et la musique est tactile, et elle nous saisit. C'est pourquoi elle nous fait danser, et nous incite à danser, et nous agite.
Et elle nous impose la forme même de ses sons. La danse n'est qu'un geste correspondentiel du toucher animant le corps et le moulant, — la musique nous pétrissant en corps de danse.
Et plus le corps accepte l'emprise de la musique et s'y plie, plus il y aura d'harmonie entre le corps de danse et le corps du son, et la danse compénètrera la musique, et la musique sera danse exprimée.
Ici la musique prend une forme, et la danse n'est que le geste prolongé de la musique.
Donc la danse est la “forme“ musicale, colorée du geste-danse de lumière, décantant les couleurs, décantant les couleurs-correspondances. Ajoutez-y les odeurs-correspondances et le festin de joie comme un banquet en lumière, et vous aurez la fleur musicale parfaite, — formes, couleurs et parfums soudés — et la musique aura généré une vision céleste, une fleur mystique sera née, paysage de rêve illuminé de l'âme.
Et tout un jardin, toute une Nature pourra jaillir ainsi de quelques notes, tel un miracle intérieur.
La musique est thaumaturge, sorcière, mage, créatrice en essence des surréalités.
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