Introduction Industrie Phono

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IV - Pratiques et problématiques actuelles

Le streaming : risques / dérives à surveiller

1) Un modèle économique pas encore au point

Le modèle économique de la musique en digital n’est actuellement pas satisfaisant pour tout le monde, notamment les artistes. Les auditeurs sont de plus en plus conscients des injustices et appellent à des changements, incitant l'industrie à repenser ses pratiques.

Des progrès sont en cours, avec notamment l’accord Universal / Deezer en fin d’année 2023, puis Warner qui a rapidement suivi.

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Avec Warner, une nouvelle façon de rémunérer les musiciens en voie de s'imposer sur Deezer. Après Universal, une deuxième major, Warner, se rallie au nouveau modèle de rémunération des ayants droit proposé par Deezer en France, qui favorise les artistes de métier. Les discussions continuent avec d'autres labels. Le rival Spotify pourrait lui aussi amender son modèle prochainement. www.lesechos.fr⁠

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La plupart des déséquilibres du système sont encore d’actualité

Faibles redevances : Les artistes, en particulier les émergents, peuvent recevoir des redevances relativement faibles par écoute, ce qui peut ne pas être suffisant pour subvenir à leurs besoins.

Inégalités de répartition : Les grosses stars peuvent bénéficier davantage du modèle, car leurs chansons génèrent un grand nombre d'écoutes. Les artistes moins connus ont du mal à obtenir une part équitable des revenus.

Dépendance aux playlists : L'inclusion dans des playlists populaires devient cruciale, et ceux qui n'ont pas accès à ces opportunités doivent lutter pour obtenir une visibilité.

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2) La fraude

🔴 L’achat de streams (streaming manipulation) : acheter des vues

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ENQUETE FRANCE 2. Musique : les faux chiffres du nombre d'écoutes sur les plateformes de streaming Ils sont devenus le nerf de la guerre dans l'industrie musicale. Certains artistes n'hésitent ainsi pas à tricher, et acheter de faux "streams" en ligne pour faire gonfler leurs statistiques. www.francetvinfo.fr⁠

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🔴 La mise en ligne de morceaux “fakes”

Des robots vont faire tourner des titres en boucle pour générer des revenus. Morceaux type son de nature ou ambient automatisé.

Spotify et Deezer viennent de changer certaines de leur règles de rémunération, avec des paliers d’écoute. A noter qu’en plus de ça, des développement d’outils permettant de détecter le contenu créé par une IA sont en cours (notamment chez Deezer).

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Spotify modifie ses règles pour les artistes Désormais, les chansons auront besoin d’au moins 1000 streams pour gagner des royalties sur Spotify. Après des semaines de rumeurs, Spotify a officiellement annoncé mardi un changement important dans le fonctionnement de son système de redevances, apportant plusieurs nouvelles politiques qui, espère l’entreprise, l’aideront à lutter contre la fraude ainsi que contre le volume de […] www.rollingstone.fr⁠

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La blague : le cas Lorenzo

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"J'ai cassé l'industrie musicale": l'astuce de Lorenzo pour gonfler ses écoutes en streaming Le rappeur Lorenzo sort ce vendredi un album, dont il a découpé les 16 titres en 68 morceaux afin de multiplier ses écoutes en streaming. www.bfmtv.com⁠

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3) L’impact du streaming sur la création (formats, structures, son...)

A force, les DSP et les pratiques qui en découlent influencent énormément le contenu - c’est d’autant plus visible avec TikTok

La tendance du single / Albums de plus en plus rares > le format playlist modifie la consommation

Intro qui disparaissent > direct aller au refrain, au hook

Morceaux qui raccourcissent > plus de 3e couplet

NB : Tout cela participe à un certain formatage, comme pour la radio mais avec différents enjeux. Ce lissage est induit aussi par la classification des plateformes de streaming.

Et sur la découverte

Michael Nash (VP UMG) évoque les défis posés par la croissance de la musique de catalogue au détriment de la musique actuelle.

"Lorsque vous avez ce niveau de volume, les algorithmes prennent le dessus : peut-être que 50 % de toute la consommation est dirigée par des algorithmes. Et le problème du démarrage à froid est que les algorithmes sont bien meilleurs pour programmer du vieux contenu avec un historique de consommation que du nouveau contenu. 70 % de ce qu'ils programment est de la musique datant de plus de trois ans. En nous concentrant sur les artistes, nous devons donc nous attacher à résoudre le problème du volume sur les plateformes. Cela crée un bruit qui étouffe la nouvelle musique".

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4) Les consommations évoluent : la musique est un produit comme un autre

TikTok devient une plateforme d’écoute, et non plus seulement de visionnage de vidéo (fonctionnalité link DSP)

Les fans qui connaissent seulement la moitié du refrain :

l’exemple Steve Lacy⁠

Tone deaf⁠

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Versions Sped Up / Slowed down

Les intros qui disparaissent

Les morceaux raccourcissent, la norme est maintenant souvent entre 1 minute et 2 minutes. Le but étant de maximiser le nombre d’écoute, car le morceau a plus de chance d’être rejoué quand il est plus court

Les artistes qui sortent énormément de singles : jouent le jeu mais finissent par être pénibles (le débat qualité VS quantité)

>>> Chiffres SNEP <<<<

Active VS passive listening

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5) L’arrivée de l’Intelligence articielle

L'IA devient progressivement incontournable dans l'industrie musicale :

Recommandations DSP : l'IA propose des recommandations basées sur les préférences de chaque utilisateur.

Composition et Production : aide à la création et sur la production, suggérant des arrangements et ajustements.

Analyse de données : permet d’orienter les stratégies marketing et de distribution.

Édition et Mixage : permet d’améliorer la qualité sonore, réduire le bruit, ajuster automatiquement des éléments...

Scouting : L'IA identifie de nouveaux talents en analysant les données en ligne (streaming, réseaux sociaux, etc.)

Protection des droits d'auteur : surveille et protège les droits d'auteur en détectant les utilisations non autorisées de musique sur Internet.

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Intelligence artificielle : l'industrie musicale entre peur et intérêt face au développement de la technologie "Peur" de la star belge Angèle, "intéressant" pour la légende Paul McCartney : les programmes d'intelligence artificielle (IA) qui recréent des voix d'artistes bousculent l'industrie musicale, consciente qu'elle devra faire avec. francetvinfo.fr⁠

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