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Ton premier projet c'est toi, par christy Koty

Titre : Ton premier projet c’est toi, pas des likes

Sous-titre : Se réaligner quand on se sent en retard, sous pression, ou au bord du découragement

Mot d’encouragement au lecteur

À toi qui ouvres ce livre,
Je ne sais pas d’où tu viens, ce que tu traverses, ni combien de fois tu t’es senti(e) en retard, en échec, ou juste… épuisé(e). Mais je sais une chose : tu n’es pas seul(e).
Je t’écris ce livre non pas comme une femme qui a tout réussi, mais comme quelqu’un qui s’est relevée. J’ai connu la dépression, au point d’oublier ce que j’avais appris à l’école. J’ai goûté à l’amertume des échecs répétés, au poids des attentes, à la fatigue de porter un masque. Et pourtant, je suis encore là. Et toi aussi, tu es encore là.
Si tu lis ces lignes, c’est que quelque chose en toi refuse d’abandonner. Et je veux honorer ce courage. Je veux te dire : tu es ton premier projet, et il mérite toute ton attention, ton amour, ta patience.
Ce livre, c’est une main tendue. Pas pour te dire “fais comme moi”, mais pour te rappeler que même au milieu des tempêtes, il y a un chemin de retour vers toi-même. Et il est magnifique.
Alors respire. Pose ce fardeau que tu portes peut-être depuis trop longtemps. Et commence, doucement, ce voyage vers toi.
Je marche à tes côtés.
Christy

Dédicace

À toutes celles et ceux qui se sentent en retard, oubliés, brisés, épuisés.
À toi qui crois avoir tout perdu. À toi qui as porté des blessures en silence. À toi qui te demandes encore si tu comptes vraiment.
Ce livre est pour toi. Pour te dire que tu as toujours eu de la valeur. Pour te rappeler qu’il n’est jamais trop tard pour te relever, te reconstruire, te réaligner.
À mes mentors, merci de m’avoir tendu la main, de m’avoir vue quand je me sentais invisible. Merci pour vos conseils, vos prières silencieuses et vos encouragements puissants. Vous avez semé dans ma vie des graines d’espoir et de courage qui portent aujourd’hui ces fruits.
À ma famille, merci d’être ce socle d’amour, même imparfait, mais toujours présent. Votre soutien, vos sacrifices et vos prières ont accompagné chaque étape de ce chemin.
À mes amis , merci d’avoir été là dans les rires comme dans les larmes, merci pour ces présences sincères qui ont illuminé mes nuits sombres. Vous êtes ces petits soleils qui m’ont rappelée à la vie.
Et surtout, ​à Dieu, mon ancre, ma force et ma source, qui a transformé mes ruines en témoignage, et qui continue de faire de ma vie un projet d’amour et de grâce.
“Avant de chercher à briller, apprends d’abord à te reconstruire.”

Table des matières

Mot d’encouragement au lecteur
Dédicace
Introduction – Avant, j’étais Madame 1001 projets

Partie 1 – Le constat

“Avant de reconstruire, il faut oser regarder les fissures. Ce chemin commence par la vérité, même inconfortable.”
Chapitre 1 – Courir après le vent
Chapitre 2 – Le syndrome de l’échec permanent
Chapitre 3 – La pression sociale, ce tyran invisible
Chapitre 4 – Les peurs cachées : abandon, rejet, insignifiance
Chapitre 4 bis – T’es pas né(e) hier

Partie 2 – Le réalignement

“Après les tempêtes, vient le temps de se relever. Pas pour redevenir comme avant, mais pour devenir enfin soi.”
Chapitre 5 – Ton premier projet, c’est toi
Chapitre 6 – Pour toi qui te sens désorganisé(e)
Chapitre 7 – Apprendre à se réaligner
Chapitre 8 – Chrétien ou pas, on a tous besoin d’une ancre
Chapitre 9 – Apprendre à demander de l’aide, écouter, filtrer, bien s’entourer
Conclusion – La vraie réussite
Remerciements
À propos de l’auteure
Un pas de plus vers toi
Citation finale
Page blanche libre


Introduction – Avant, j’étais Madame 1001 projets

“Avant de reconstruire, il faut oser regarder les fissures. Ce chemin commence par la vérité, même inconfortable.”
Avant, j’étais Madame 1001 projets. Toujours un agenda plein, une nouvelle idée en tête, un objectif à cocher. Je courais après les opportunités, les diplômes, les likes, les “bravo, t’es incroyable”. Mais au fond, quelque chose clochait.
Je me sentais vide.
Je croyais que la réussite, c’était accumuler des expériences, briller sur les réseaux, impressionner. Je pensais que ma valeur dépendait de mes résultats. Et puis un jour, je me suis effondrée. Pas forcément d’un grand crash spectaculaire. Non. Plutôt d’une lente usure intérieure, de ce genre d’épuisement qu’on cache derrière des sourires polis et des posts inspirants.
C’est là que j’ai compris : mon premier chantier, ce n’était pas mon CV, mon feed Instagram ou mes projets. C’était moi. Mon âme, mon cœur, mes fondations.
Ce livre, je l’ai écrit pour toi. Pour toi qui as l’impression d’être en retard sur la vie. Pour toi qui as peur de l’échec, du rejet, de l’invisibilité. Pour toi qui te compares aux autres en pensant “je ne serai jamais assez”. Pour toi qui veux retrouver un alignement intérieur, même au milieu du chaos.
Que tu sois chrétien ou non, homme ou femme, peu importe. Ce livre est une invitation à te rappeler que ta valeur ne dépend pas de ce que tu fais, ni de ce que les autres pensent, ni de ce que les réseaux applaudissent.
Tu es ton premier projet. Et il est temps de le traiter avec amour, courage et intention.
Bienvenue dans ce voyage.

Chapitre 1 – Courir après le vent : quand les likes ne remplissent plus


“Quand tout ce qu’on fait semble briller, mais qu’on se sent vide à l’intérieur…”

Au début, ça fait du bien. Un like. Un “t’es forte”. Un “j’admire ton parcours”. Et on recommence. Encore un post, encore une victoire à montrer, encore une story bien cadrée pour prouver qu’on gère. Mais un jour, ça ne suffit plus.
Tu peux avoir des centaines de likes et te sentir seul. Tu peux poster un sourire et pleurer quand tu fermes ton écran. Tu peux avoir l'air d'aller bien… et être en train de t'effondrer à l’intérieur.
La vérité, c’est qu’on vit dans une société qui glorifie le faire et ignore l’être. On célèbre les accomplissements, pas l’alignement. On valorise l’image, pas l’âme.
Mais qui es-tu quand il n’y a plus personne pour valider ce que tu fais ? Quand il n’y a ni likes, ni story, ni projecteur ? Quand il ne reste que toi, face à toi ?
Moi, j’ai longtemps fui cette confrontation. J’avais peur du silence. J’avais peur de ce que j’allais entendre si je m’arrêtais. Alors je remplissais mon quotidien de bruit, de projets, de faux “ça va”.
Jusqu’au jour où j’ai compris que tout ce que je faisais, c’était… courir après le vent.

Ce que j’aurais aimé qu’on me dise plus tôt :

Ce n’est pas égoïste de faire une pause.
Ce n’est pas une honte de dire “je ne vais pas bien”.
Tu peux être productif… et totalement perdu à l’intérieur.
Il faut du courage pour se regarder en face sans filtre.
Et tu sais quoi ? Ce moment où tu réalises que tu n’es pas aligné, ce n’est pas une fin. C’est un début.

À toi maintenant : quelques questions pour te réaligner

Est-ce que tu fais ce que tu fais parce que ça t’anime… ou parce que tu veux être validé ?
Qu’est-ce qui te manque vraiment, quand tu éteins ton téléphone ?
Qui es-tu sans ton “personnage” digital, professionnel, ou social ?
Si tu t’écoutais vraiment aujourd’hui, que changerais-tu ?

Tu peux courir longtemps, mais le vrai repos commence quand tu décides de t’arrêter et de revenir à toi. Dans le prochain chapitre, on parlera de ce sentiment lourd de vivre enchaîné à l’échec.

Chapitre 2 – Le syndrome de l’échec permanent


“Et si tu n’étais pas en échec… mais simplement en transformation ?”

Si tu lis ce livre, il y a des chances que tu saches déjà ce que c’est. Cette sensation d’être toujours “à côté”. D’arriver trop tard. De te dire : “À quoi bon essayer, je rate tout.”
Peut-être que tu as échoué à un examen. Peut-être que tu as démarré un projet, mais qu’il n’a pas marché. Peut-être que tu te compares à des gens plus jeunes, plus rapides, plus brillants, et que tu ressens cette honte sourde qu’on ose à peine nommer : “Je ne serai jamais assez bien.”

Le problème, ce n’est pas l’échec en soi.
Je le sais, parce que je l’ai vécu. Il y a eu une saison de ma vie où je suis passée d’échec en échec. J’ai connu une dépression profonde, au point d’oublier tout ce que j’avais appris à l’école. Oui, littéralement. Ma mémoire s’était effondrée, et avec elle, ma confiance, mon image de moi, mon goût d’avancer. Chaque projet, chaque tentative, semblait confirmer que j’étais « bonne à rien ». Je n’étais plus juste en train d’échouer à des choses — je croyais que j’étais l’échec. Mais je peux te dire aujourd’hui, avec des larmes aux yeux et un cœur libre, que ce n’était pas vrai. L’échec n’est pas une identité. C’est un passage. C’est une expérience, pas une condamnation. Et si j’ai pu me relever, toi aussi tu peux. Le problème, c’est l’étiquette qu’on finit par se coller au front : raté, incapable, bon à rien. Et pire encore, c’est qu’on commence à croire que c’est notre identité.
Mais laisse-moi te dire une chose importante : ​Tu n’es pas ton échec. Tu n’es pas défini par ton passé, ni par tes chutes. Tu es défini par ta capacité à te relever.

Pourquoi on reste coincé dans l’échec ?

Parce qu’on oublie que l’échec fait partie du chemin.
Parce qu’on attend la perfection avant même de commencer.
Parce qu’on écoute les voix extérieures plus que notre propre voix.
Parce qu’on a peur du regard des autres.
Le syndrome de l’échec permanent, c’est comme tourner en rond dans une pièce fermée à clé… sauf que c’est toi qui as la clé dans la poche.

Briser le cycle

Change ton vocabulaire. Remplace “j’ai échoué” par “j’ai appris”. Remplace “je suis nul” par “je progresse”.
Reviens à l’essentiel. Pourquoi fais-tu ce que tu fais ? Pour prouver aux autres ? Ou parce que c’est aligné avec toi-même ?
Accepte d’avancer petit à petit. Le succès n’est pas une ligne droite. Donne-toi la permission d’avancer par étapes.
Choisis tes voix. Tout le monde a une opinion, mais tout le monde n’a pas le droit de parler dans ta vie.

À toi maintenant : quelques questions pour déverrouiller le syndrome

Quel est l’échec qui te colle à la peau depuis trop longtemps ?
Que dirais-tu à un ami qui vit la même chose ?
Quelle petite victoire pourrais-tu célébrer aujourd’hui ?
Qui sont les voix que tu dois apprendre à baisser (ou à couper) autour de toi ?

L’échec n’est pas une fin, c’est une étape. Une invitation à te regarder autrement. Maintenant, explorons ensemble comment la société alimente ce syndrome sans relâche…

Chapitre 3 – La pression sociale, ce tyran invisible


“Ce n’est pas ta voix que tu entends… c’est celle de tous les autres. Il est temps de couper le bruit.”
Je me souviens encore de cette période où la pression de réussir m’écrasait. J’avais l’impression que tout le monde m’attendait au tournant. Comme si je devais prouver que je n’étais pas un échec. Montrer sur les réseaux que j’étais active, que j’avançais, que je faisais “quelque chose de ma vie”.
Et pourtant, derrière les sourires et les projets, je m’écroulais. Je pleurais seule. Je me comparais. Je ne comprenais pas pourquoi je n’arrivais plus à avancer avec paix. Petit à petit, j’étais devenue esclave de ce besoin d’approbation, de validation, de reconnaissance extérieure.
Mais ce n’était pas ce que Dieu me demandait. Il ne voulait ni mes performances, ni mes publications. Il voulait mon cœur. Il voulait ma paix. Il voulait que je comprenne que je n’avais rien à prouver, juste à ÊTRE.
Ce chapitre, c’est un cri doux mais ferme : détache-toi de la pression. Reviens à ta voix.


La pression sociale, c’est ce bruit de fond constant.
“À ton âge, tu devrais déjà avoir trouvé quelqu’un.” “Tu n’as pas encore acheté de maison ?” “Tu veux vraiment changer de voie maintenant ?” “Tu devrais être plus connue, plus brillante, plus stable, plus mince, plus… plus… plus…”
Et toi, pendant ce temps-là, tu étouffes doucement.
Mais ce tyran ne parle pas toujours fort. Parfois, il murmure à travers ton propre regard. Ce n’est pas seulement ce que les autres te disent, c’est ce que tu te répètes quand tu les observes.
Un poids invisible, qui t’épuise sans bruit. Qui te fait douter. Te comparer. Te culpabiliser.


Cette pression ne vient pas uniquement des réseaux. Elle est souvent tissée plus profondément, dans les structures elles-mêmes : l’école, la famille, les traditions, les milieux religieux ou culturels. Elle s’infiltre dans les silences, les attentes, les phrases répétées depuis l’enfance… qui deviennent des chaînes.
Tu les as sûrement déjà entendues :
“Une fille bien ne fait pas ça.” “Un homme, un vrai, ça ne pleure pas.” “À ton âge, si t’as encore rien accompli, c’est que t’as raté.” “Ton corps, tu dois le changer si tu veux être respectée.” “Souris. T’es une femme. Sois douce.” “Un bon chrétien ne doute jamais.” “T’as déjà 30 ans, t’attends quoi pour te marier ?”
Ces phrases ont l’air de conseils. Mais en réalité, ce sont des standards invisibles. Des dogmes déguisés. Elles te disent qui tu dois être, sans jamais te demander qui tu es.
À l’école, on évalue ta mémoire, pas ton cœur. En famille, on t’assigne des rôles que tu n’as jamais choisis. Et sur les réseaux, on t’impose une vie parfaite à copier… sans te laisser respirer.

Quand la pression devient ta propre voix

Le plus dangereux, c’est quand cette pression se transforme en toi. Quand tu n’as même plus besoin de l’extérieur pour te juger : tu fais le travail toute seule.
Tu crois que tu ne vaux rien si tu n’es pas validé(e), productif(ve), mince, brillant(e), populaire…
Mais qui a dit que réussir sa vie, c’était avoir une belle photo de profil et un diplôme affiché sur LinkedIn ? Qui a dit que ressentir, pleurer, ralentir, c’était échouer ?

“T’es un homme, ne pleure pas” – quand on apprend aux garçons à se taire

Dès l’enfance, ils l’entendent : “Pleure pas, t’es un homme.”
Comme si pleurer, c’était une faute. Comme si ressentir, c’était interdit. Comme si un garçon devait forcément être dur, fort et silencieux.
Mais cette phrase, en apparence banale, est une violence. Elle apprend aux hommes à réprimer au lieu d’exprimer. À ravaler au lieu de partager. À porter seuls ce qu’ils auraient besoin de déposer.
Et voilà comment naissent des hommes en colère silencieuse, en tristesse masquée, en détresse invisible. Ils souffrent, mais ne le disent pas. Ils pleurent en silence, dans leur voiture, dans leur lit, dans leur esprit.
Parce qu’on leur a dit que pleurer, c’est être faible. Alors qu’en réalité, pleurer, c’est humain.
On doit briser ce mensonge. Un homme a le droit de pleurer. Le droit d’avoir peur. D’avoir mal. De ne pas savoir.
Il n’est pas moins homme s’il exprime sa douleur. Au contraire. Il est plus libre. Plus vrai. Plus vivant.
Quand un homme se permet de pleurer, il se permet aussi de guérir. Et un homme guéri, ne détruit plus autour de lui ce qu’on lui a interdit de pleurer en lui.

Pourquoi elle a tant de pouvoir sur nous ?

Parce qu’on a peur d’être rejeté.
Parce qu’on confond normes et valeurs.
Parce qu’on croit que réussir, c’est cocher toutes les cases que les autres ont définies.
Parce qu’on a oublié qu’on a le droit de vivre une vie différente.
La société a un modèle “par défaut” qu’elle aime projeter. Mais toi, tu n’es pas un modèle standard. Tu es une pièce unique.

Résister au tyran

Définis ta propre réussite. Avant de courir après un modèle, demande-toi si c’est vraiment celui que tu veux.
Rééduque ton regard. Ce que tu vois sur les réseaux, ce que tu entends autour de toi… ce n’est qu’un morceau du puzzle. Apprends à voir derrière les façades.
Entoure-toi de personnes qui élargissent, pas qui enferment. Les bonnes personnes te rappellent que tu as le droit d’être toi.
Prends le risque d’être toi-même. Oui, ça fait peur. Mais le prix à payer pour plaire à tout le monde, c’est souvent de se perdre.

À toi maintenant : questions pour t’alléger de la pression

Quelle pression sociale pèse le plus sur toi aujourd’hui ?
Si tu te détachais de ce regard extérieur, qu’est-ce que tu oserais faire ?
Quelle est ta définition personnelle de la réussite ?
Qui, autour de toi, t’aide à te sentir libre d’être toi-même ?

Tu n’as pas été créé(e) pour vivre selon les attentes des autres. Tu es assez, ici et maintenant. Et si on allait plus loin, en parlant des peurs invisibles qui dirigent parfois notre vie sans qu’on s’en rende compte ?


Chapitre 4 – Les peurs cachées : abandon, rejet, insignifiance


“Abandon, rejet, insignifiance… Parfois, ce qui te freine ne crie pas. Ça chuchote.”
Il y a des peurs qu’on identifie facilement : la peur de l’échec, de manquer d’argent, de vieillir.
Mais il existe aussi d’autres peurs, plus profondes, plus silencieuses. Celles qui ne font pas de bruit, mais qui dirigent nos choix, orientent nos pas, dictent nos réactions… sans même qu’on s’en rende compte.
Leur nom ? Abandon. Rejet. Insignifiance.

La peur de l’abandon

C’est cette voix insidieuse qui murmure : ​“Si tu montres qui tu es vraiment, ils partiront.”
Alors, tu te fonds dans le décor. Tu deviens caméléon. Tu t’adaptes à tout et à tous. Tu t’oublies pour préserver les liens. Tu acceptes même ce qui te blesse, juste pour ne pas perdre les autres.
Mais à force de les retenir… tu te perds, toi.

La peur du rejet

Elle t’habite comme une alarme intérieure. Une peur d’être mis de côté, ignoré, non désiré.
C’est elle qui te pousse à dire oui alors que tout en toi crie non. À rester dans des situations inconfortables… juste pour ne pas être seul.
Elle te souffle à l’oreille : ​“Si tu refuses, tu seras abandonné.”
Et tu cèdes. Encore et encore.

La peur de l’insignifiance

Plus sournoise encore, elle pose une question qui fait mal : ​“À quoi tu sers ?”
Alors, tu fais. Tu prouves. Tu t’actives. Tu surcompenses. Tu cherches désespérément à exister aux yeux des autres. Tu t’épuises à vouloir être utile, visible, indispensable…
Je connais bien cette peur. Pendant plus de huit ans, j’ai presque cessé de parler. Ma voix semblait inutile, inexistante. Comme si elle ne méritait pas l’espace.
Derrière ce silence se cachait une angoisse : celle de ne pas compter. La peur de parler et que personne n’écoute. La sensation d’être de trop.
J’ai porté ce poids longtemps. Trop longtemps. Jusqu’à m’effondrer. Jusqu’à vouloir tout arrêter.
Parce que, profondément, je croyais que ma vie ne servait à rien.
Mais Dieu…
Dieu m’a rattrapée. Il m’a réappris à parler. Il m’a redonné une voix. Il m’a montré que même ma petite voix avait de la puissance.
Aujourd’hui, chaque mot que je partage, chaque prise de parole, c’est une victoire. Un pas de plus contre cette peur qui voulait me faire taire.
Et toi aussi, tu peux reprendre ta voix. ​Ta vie a du poids. Ta voix a de la valeur. Tu as le droit d’exister pleinement.

Comment ces peurs nous sabotent

Elles t’empêchent de poser des limites.
Elles te poussent à l’hyperactivité émotionnelle ou professionnelle.
Elles t’enchaînent à des relations toxiques.
Elles te font vivre à côté de toi-même.
Mais voici la vérité : ​Une peur mise en lumière commence déjà à perdre de son pouvoir.

Désamorcer les bombes intérieures

Nommer la peur. Une simple question peut ouvrir une brèche : ​“De quoi j’ai peur, là, maintenant ?”
Remonter à la racine. Quand cette peur a-t-elle commencé ? Qui t’a transmis ce mensonge ? Pourquoi y crois-tu encore ?
Remplacer le mensonge par la vérité.
“Je dois être parfait pour être aimé” → “Je mérite d’être aimé même imparfait.”
Chercher du soutien. Tu n’as pas à combattre seul(e). Entoure-toi de personnes qui t’aident à voir clair et à tenir bon.

À toi maintenant : percée intérieure

Voici quelques questions pour t’aider à creuser :
Laquelle de ces peurs résonne le plus en toi : abandon, rejet ou insignifiance ?
Peux-tu identifier un moment où cette peur t’a freiné ?
Quel serait ton premier petit pas pour la désamorcer ?
Qui, dans ton entourage, pourrait t’accompagner dans ce cheminement ?
Ces peurs ne sont pas une fatalité. Elles peuvent devenir des tremplins si tu les regardes en face, si tu les nommes, si tu les remets à Dieu. ​Tu n’es pas seul(e). Tu es capable. Et ta vie a du sens.


Chapitre 4 bis – T’es pas né(e) hier

“Ton identité n’est pas née hier. Elle est la somme de chaque regard, chaque mot, chaque cicatrice, chaque victoire.”
T’es pas tombé(e) du ciel sans histoire. Tu portes des bouts de tout ce que t’as traversé. Des regards qui t’ont élevé(e)… ou écrasé(e). Des mots qui t’ont marqué(e), des silences qui t’ont laissé(e) sans réponse. Des petites victoires qu’on n’a pas célébrées, des douleurs qu’on a ignorées.
T’as peut-être appris à sourire même quand ça faisait mal. À dire “ça va” alors que tout s’écroulait en dedans. T’as encaissé, t’as survécu… t’as grandi. Mais à quel prix ?
Rien n’est là par hasard
Ta manière de répondre, d’aimer, de fuir ou de t’adapter… c’est pas tombé du ciel. C’est la somme de tout ce que t’as vécu, cru, encaissé. Des choses qu’on t’a dites. Et surtout, celles qu’on t’a jamais dites.
T’as pas juste une identité… T’as une histoire.
Et parfois, cette histoire, elle t’a abîmé(e). Mais devine quoi ? Tu peux la revisiter, avec Dieu. Tu peux reconstruire. Pas en niant ce que t’as vécu… Mais en choisissant de ne plus laisser ça te définir.
Ma vérité à moi…
Moi aussi, j’ai marché avec des étiquettes : “trop sensible”, “trop dispersée”, “pas assez stable”. Mais c’était pas moi. C’était des peurs, des blessures, des gens qui avaient posé leurs filtres sur ma tête. Jusqu’au jour où j’ai décidé de me redéfinir, avec Dieu, pas avec les souvenirs.
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